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Caution ! Intimate rebellion artist in Schaerbeek
Est-il encore besoin de présenter Marie-Jo Lafontaine ? Artiste mondialement reconnue, Marie-Jo a posé ses imposantes valises dans un quartier cossu de la cité des ânes, il y a plus de 17 ans déjà. La commune accueille en ses murs, les visages mystérieux de «Babylon Babies»…
Une artiste insaisissable, inattendue
«La Cambre», «Le Massachusset Institute of Technology of Boston», professeur en Autriche et en Allemagne, des expositions dans les plus prestigieuses galeries d’Europe, des Etats-Unis ou du Japon, autant d’étapes qui façonnent le parcours atypique d’une artiste en recherche perpétuelle. Inclassable, elle est où on ne l’attend pas, anti-conformiste, elle crée ce que l’on imagine pas.
Schaerbeek, terre d’accueil de l’Art Contemporain ?
Née à Anvers, Marie-Jo Lafontaine a adopté Schaerbeek depuis longtemps. Il était évident que la Commune lui rende hommage. «Les gens qui se sont occupés de l’exposition, l’ont fait de manière très professionnelle. La salle de la maison communale est superbe et pourrait devenir un lieu d’accueil récurrent de l’Art Contemporain. Le potentiel est là. Si une programmation de qualité était proposée et diffusée, je suis persuadée que ce lieu pourrait se développer; il faut de la volonté et de la motivation même si l’engouement pour l’Art Contemporain ne se construit pas en un jour».
«Babylon Babies», la traque de l’essentiel
«Pour les jeunes du projet « Babylon Babies », je devais les guider, les aider pour qu’ils arrivent là où je voulais qu’ils arrivent: à ce regard, ce silence, cette fragilité. Ce ne sont pas des instantanés; c’est un travail de réflexion, de cheminement intérieur. La jeune fille qui arrive dans un studio photo pense que c’est une carrière de top model international qui l’attend et est aux antipodes de ce que moi, je veux lui faire exprimer. Ce n’est que lorsqu’on reconstruit ce qui a été enlevé (maquillage, masque) que l’on peut atteindre l’essentiel».
De Lafontaine à Lafontaine
Ardente militante de l’art en général, infatiguable innovatrice, Marie-Jo est sur tous les fronts. Inaugurant une exposition ici, montant une installation là, elle proposera bientôt à Anvers «I love de World», suite du projet initié pour la FIFA lors de la dernière coupe du monde et un projet architectural et sonore pour un musée français. «Je travaille le son depuis longtemps. J’aime entremêler différents supports; de l’image, du texte, de la couleur, du son. Ce n’est pas le support qui est important mais ce que l’on vit, ce que l’on ressent. L’artiste est le clown de la société qui peut dire les choses autrement et l’un de mes projets actuel explore l’univers du masque». Un travail photographique, sorte d’allégorie en rapport avec les fables de La Fontaine, autre rebelle de son temps.
L’Art est important et basta !
«Mes projets me viennent par nécessité; je regarde le monde. D’une part, il y a l’histoire qui s’écrit et de l’autre, il y a l’art. Les artistes sont le reflet de la société. Nous vivons dans une société de plus en plus complexe, souvent basée sur le mensonge ou sur la non-vérité. Nous sommes piégés dans une sorte de guet-apen». Le travail de Marie-Jo Lafontaine se veut une position tranchée de ce qu’elle ressent. Aujourd’hui, elle travaille sur un projet, «Le grand rire du monde», installation sonore cynique, reflet du monde qui nous entoure.