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Tous égaux. Tous uniques.
Attaquez la de votre regard… ou de votre audace. Vous n’êtes pas une brique, montrez votre vie! Vos crevasses, vos pleins, vos bavures, vos fiertés, vos plis, vos flammèches… votre feu.
Portez cet instant sans durée dans la sphère de Marie-Jo Lafontaine, pour qu’enfin par l’action de chaque individu se dégage un vouloir.
QUE VOULEZ-VOUS?
Entrez, agissez, plaquez.
Vous êtes dans un cantique du présent, un chaos de fluides fixés.
Un mur pour ouvrir, pas pour celler. Un mur pour tonner, pas pour taire. Un mur pour libérer, pas pour cerner. Un mur pour alerter, pas pour endormir.
Tout le monde vous espère endormis. Prouvez votre éveil et défiez la pose.
L’air coupable. L’air détaché. L’air impliqué. L’air louche. L’air jovial. L’air agité. L’air souffrant. L’air contrit. L’air indécis. L’air suffisant. L’air perdu. L’air libéré. L’air combattif. L’air affamé. L’air affolé. L’air apaisé. L’air content. L’air pressé. L’air commode. L’air provoc’. L’air pervers. L’air bon. L’air branleur. L’air complice. L’air faux. L’air déraciné. L’air effrayé. L’air propre. L’air choqué. L’air dangereux. L’air occupé. L’air gonflant. L’air chaleureux. L’air friqué. L’air rouillé. L’air compromis. L’air cassé. L’air furax. L’air ingérable. L’air loyal. L’air finaud. L’air soumis. L’air vexé. L’air embarassé. L’air capable. L’air désobéissant. L’air malade. L’air docile. L’air robuste. L’air débile. L’air distant.
FOUTRE EN L’AIR!
Parce que pour réussir ce passage, il faut dégager ces airs de rien.
Avez-vous peur de votre image? Que contrôlez-vous en elle?
Posons ça autrement: qu’est-ce qui s’échappe de vous?
Ici, pour une fois relâchez vos cloisons. Dans le bloc confiné de la cabine, derrière ce rideau désuet, laissez aller vos tentacules, remplissez l’espace de vos désordres, de vos cornes, de votre poil, de votre exemple. Prenez votre temps, vous posez un acte.
Elle a toujours dû aller chercher ses tranches de notre temps si loin, si profond, si longtemps. On imagine peu qu’elle se blesse et lutte autant, alors… alors cette fois merci de faire affleurer la vie avec l’immédiateté de ces instantanés. Merci de faire cette moitié de chemin.
A travers vous tous, c’est elle que vous régénérez.
A travers votre naturel, c’est sa rigueur que vous rappelez.
PHOT-O- MATIC
Une photo instantanée sur ce mur vrombissant. Comme un graffiti, un tatouage, un impact, une trace pérenne, une spirale interminable. Une autre… une autre… une autre… et au fil du photomatique se crée une forme de vie endémique, un profil nouveau, un acte dans le marbre de l’énorme stratégie de Marie-Jo.
Comme excitée par un bain de protéines, la chair que vous lui laissez crée lentement un nouveau Moloch heureux, un Golem Universalis. Un axe général de notre intimité.
Entrez donc dans le tambour de la machine, puis suivez le cycle de la vue, et de la prise de vue. Quelques secondes pour un défi. Quelques siècles pour le relever.
NOT A BRICK!
Klik! Ta face. Klik! Ta main. Klik! Ton oeil. Klik! Ton dos. Klik! Rien. Klik! Tout. Klik! Quoi?
Un petit carré d’histoire. Un échantillon de l’humanité. Un instant fixé dans un espace de liberté confinée.
On passe son temps à se policer, à s’autosencurer, à faire attention, à prendre garde, à vivre avec des pincettes ou des gants. Or la vie est toujours dans ce qui bouscule l’ordre.
Mais ce qui bouscule l’ordre n’est pas toujours la vie. Rien n’est systématique, rien n’est fossile, rien n’est inscrit. Ceux qui vous disent le contraire seront un feu de fourmis.
Dans le roulis permanent du renouvellement, les montagnes remplacent les mers en quelques secondes, le désert devient ville, la forêt devient désert, le bois devient diamant, l’île devient continent, un peuple devient du sang, des mondes roulent et se retournent. Rien n’est qu’instants. Exaltés ou prostrés, rien n’est qu’instants. Un fleuve ininterrompu d’instants en pagaille, les instants de chacun, les instants de chaque chose. Ces instants pétillants, ces instants de nécrose.
Dans le roulis dominant, propulsons nos instants pour en voir les durables accidents.
Des flêches dans le monde. Des balles dans le temps. Des fleurs dans les heures.
Les signaux apaisés.
Désapprendre est un devoir. Désapprendre est une urgence.
Mais encore fallait-il avoir appris!
Tous en chapkas! Tous en guenilles ou tous à poil! Mais tous hors de l’appris, hors de l’acquis. Parce que cette grande histoire ne prendra qu’un instant.
Un acte.
Dans la cabine c’est l’au-delà.
Elle est partout et en ça elle échappe à tout.
Donc vous faites ce que vous voulez, comme vous le voulez. Pas de jugement, pas de loi, pas de pression, c’est 2m³ de territoire diplomatique libre.
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